Variantes textuelles du Nouveau Testament

Les variantes textuelles sont les altérations du texte du Nouveau Testament qui surviennent par propagation des erreurs (intentionnelles ou accidentelles) des copistes. Ces altérations peuvent être la suppression ou la répétition d’un mot, ce qui arrive lorsque l’œil du copiste revient à un mot semblable à un endroit du texte distinct de celui qu’il était en train de recopier. Dans d’autres cas, le copiste peut répéter du texte d’un passage semblable ou parallèle, par un automatisme de sa mémoire (subvocalisation). L'objet de la critique textuelle consiste notamment à retrouver ces altérations.

Dès 1707, le théologien John Mill signalait l’existence de 30 000 variantes dans le Nouveau Testament grec[1]. Eberhard Nestle a réévalué ce nombre de 150 000 à 200 000[2]. Plus récemment, Bart Ehrman estime qu'il y aurait entre 200 000 et 400 000 variantes textuelles pour plusieurs millions de pages de manuscrits[3].

Nous possédons actuellement plus de 5 800 manuscrits grecs complets du Nouveau Testament, plus de 10 000 manuscrits de la version latine de la Vulgate, et 9 300 copies d’autres versions.

  1. John Mill, Novum Testamentum Graecum, cum lectionibus variantibus MSS (Oxford 1707).
  2. E. Nestle, Einführung in das Griechische Neue Testament, p. 23.
  3. Bart D. Ehrman: Misquoting Jesus - The Story Behind Who Changed the Bible and Why, p. 90 (révision)

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